Rencontre avec le frère Aloyse
Il y a deux ans, l’Alsace accueillait le rassemblement européen organisé par les frères de Taizé. La commission jeune de la zone pastorale de Haguenau, tout comme le séminaire de jeunes ont gardé le lien avec Taizé. C’est en bus que quarantaine de jeunes avec leurs accompagnateurs se sont rendus sur la colline bourguignonne.
Du jeudi 27 octobre au dimanche 30 octobre, les
lycéens et leurs accompagnateurs ont pris du temps pour se tourner vers les
autres, pour se tourner vers Dieu.
Etienne
Letscher et le père Marc Kalinowski (doyen de zone) ont minutieusement préparé
ce pèlerinage. D’autres adultes ont accompagné le groupe : Liliane Duclos,
coopératrice dans le secteur de Mertzwiller, Cyril Renay coopérateur pastoral
et Anna de la paroisse de Bischwiller,
Aka-Brou
Jean-Paul, séminariste, Maud Meyer, Nathalie Hugennel, autres coopératrices de
la pastorale, le père Jean-Luc Caspar, curé de Lembach. Marie-Claire Léobold, professeur de
mathématiques et Jean Thomas, adjoint en pastorale scolaire, accompagnaient les
lycéens du séminaire de jeunes de Walbourg.
La journée
qui est proposé aux jeunes par les frères de Taizé et vraiment en rupture avec
le quotidien des jeunes. Elle est rythmée par la prière et démarre par la messe
et les laudes à 8h15, par la prière du milieu du jour et par les complies le
soir à 20h. Durant les journées, deux rencontres permettent aux jeunes, par
deux, de se retrouver avec des gens de leur âge, venant de cinq autres coins de
France. Au fil des trois jours, ce groupe de 12 jeunes a bien fait connaissance
et a eu l’occasion de partager les idées sur des thèmes très différents, amené
par un frère à partir d’un texte d’Evangile.
Le frère
Aloyse, la veille de son départ pour Lund en Suède pour la rencontre avec le
Pape François à l’occasion des 500 ans de la réforme appelait au rassemblement
des chrétiens. « Avec le Pape François, nous allons essayer de voir
ensemble le chemin des différentes communautés Chrétiennes qui se sont séparés.
Le Christ voudrait faire de chacun de nous des ambassadeurs de
réconciliation. Nous pouvons promouvoir une hospitalité réciproque. Et
cela demande un effort de traduction. Cela est nécessaire pour que nous
apprenions à mieux nous connaître, et une fraternité pourra naître. » Il a
ensuite élargi le sujet sur la question des réfugié en Europe :
« L'hospitalité,
est importante à tous les niveaux. Des français, des européens croient que nous
ne pouvons pas de accueillir tous les étrangers. Ils ont peur. Il serait
illusoire de croire que l'arrivée des réfugiés va cesser. Les européens auront
beau ériger des murs. Cela n'empêchera pas des migrants de quitter leurs pays
où ils vivent des choses horribles.
Je vous
invite tous à visitée des migrants étrangers et d’essayer de les connaître. De
la fraternité pourra naître. À Taizé nous accueillons des migrants. Je ne cesse
de leur Dire que Dieu les a envoyé. »
Emat, un
réfugié d'Afganistan a ensuite pris la parole: « Je suis la depuis un
an et je travaille dans une entreprise de maçonnerie. La maison de ma
famille a été détruite. Plusieurs membres sont morts. J'ai traversé
l'Afghanistan à pied. J'ai traversé 11 pays, durant plus de 3 mois pour
arriver en France. J'ai été à Paris puis à Calais. Je suis ensuite
arrivé à TAIZE, je ne savais pas le français. C'était très difficile de communiquer.
Les frères m'ont bien accueilli ici en 2015. Aujourd'hui c'est ma famille. Je
suis musulman, mais je suis bien au milieu des chrétiens. Ensemble nous
pouvons prier le Dieu de la paix. Un jour je voudrais retourner dans mon
pays, mais pour le moment ce n'est pas possible."
Fort de
toutes ses rencontres, les jeunes sont de retour dans leur paroisse, dans leur
établissement. A Haguenau à la paroisse Saint Nicolas, les jeunes de Taizé ont
participé à la messe du « dimanche autrement ». A Bischwiller, ils
seront présents lors de l’après-midi de concert de louange. Au séminaire de
jeunes, ils relancent un temps de prière mensuel à la façon Taizé.
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