mercredi 7 juin 2017

Anciens du petit séminaire


Joseph Citoyen, élève de 1946 à 1950

J’ai interrogé mon oncle José Burger de Soufflenheim. Il est né 21 mars 1936 et était élève au Petit Séminaire de Walbourg de 1946 à 1950. Il y a 71 ans, il faisait sa rentrée en CM2. Il m’a raconté quelques souvenirs de ses 4 années passées à l’internat. Il avait fait deux classes de 7ème, une classe de sixième et une classe de cinquième. Il nous raconte….
Jean THOMAS


« Je crois que la rentrée des classes se faisait en octobre et l'école se terminait le 14 juillet. Nous retournions à la maison pour Noël, pour Pâques et pour les grandes vacances.
Nous logions dans les anciennes écuries. Seul le rez-de-chaussé était aménagé a l'époque. Les grands, c-à-d. les 4ème et 3ème logeaient au grenier du château.

Tous les professeurs étaient prêtres. Je me rappelle que le professeur de musique s'appelait Meyer. Il était organiste. Il écrivait des pièces de théâtres et des contes de Noël.

Nous avions cours tous les jours sauf le jeudi. Notre journée commençait à 7 h.
Après la messe quotidienne, qui avait lieu à la chapelle se trouvant au pigeonnier  (grenier du château), nous avions une récré. Les cours avaient lieu de 8 h à 12 et de 14h à 16h. Les repas se prenaient en silence avec une lecture. La lecture pouvait être de tous ordres : parfois on nous lisait de sympathiques romans...

Nous étions une centaine d’élèves. Je me rappelle que mon matricule était le 56. Eh oui, nous avion un matricule et tout notre linge en était marqué. C'était nécessaire pour le linge. Les soeurs nous le lavaient. Elles étaient cinq ou six à l’époque. Par rapport à l’hygiène, je me rappelle que nous avions des douches, elles débutaient à l’eau chaude mais se terminaient bien souvent à l’eau froide.
Les matières enseignées étaient : le latin, le grec, le français l’allemand et les mathématiques. Pour le sport, nous faisions souvent du foot ou du basket.

A Walbourg nous apprenions bien, c'était une chance puisqu'on apprenait rien ailleurs. La plupart d'entre nous faisions deux classes de septièmes, pour la bonne et simple raison que durant la guerre nous n’allions pas à l’école. Il fallait se remettre à niveau. Les méthodes pédagogiques n’étaient pas toujours des plus tendres. Quand on ne savait pas sa leçon on se faisait secouer la tête au tableau.

Le dimanche nous allions tous à la messe à l'abbatiale. L’après-midi était consacré à une grande promenade.

Pendant que j’étais scolarisé au petit séminaire, un premier bâtiment était en construction : celui des petits. Les réfectoires et les salles de classe se trouvaient au château.

Entre nous il y avait une belle camaraderie. Je pense que la condition de pauvreté que nous connaissions tous après la guerre stimulait ces bonnes relations. Nous  étions tous pareil. Nous n’avions rien. Le meilleur moment de la scolarité, reste le jour ou nous rentrions à la maison pour les vacances. Mais nous ne restions pas sans activité scolaire. Même pendant nos vacances, nous avions un livre avec une travail pour chaque jour. »

Depuis la période de la scolarité de tonton José à Walbourg  toute la société a bien changé. José se rappelle aussi qu’à Walbourg, il ne portait pas son nom de famille d’origine, comme pour la plupart de ses amis au nom alsacien. Son nom avait été franscisé. Ainsi, au Petit Séminaire, Joseph BURGER était appelé Joseph CITOYEN.
A la sortie de l'abbatiale


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