La Juive un opéra brulant d'actualité
C'est un drôle de destin que celui de cet opéra. "La Juive", de Fromental Halévy, créé en 1835, est l'un des plus grands succès du XIXème siècle.
Des centaines de représentations de cette œuvre adorée par Wagner et Mahler ont eu lieu à Londres, à Paris et à Vienne. "La Juive" a même fait l'ouverture de l'opéra Garnier en 1875 et a été jouée plus de 600 fois jusqu'en 1934. L’un de ses airs ("Rachel, quand du seigneur") a été immortalisé à plusieurs reprises dans A la recherche du temps perdu de Proust, où Rachel est surnommée "Rachel, Quand du seigneur".
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Ensuite parce qu’elle appartient à un genre bien français et grandiose, que l’on a longtemps ignoré : le grand opéra, qui eut son heure de gloire au XIXème siècle avec Fromental Halévy, mais aussi avec Giacomo Meyerbeer et ses "Huguenots". Comme le dit le fameux adage, nul n’est prophète en son pays. Comme Gérard Mortier pour l’opéra Bastille en 2007, Marc Clémeur, le directeur de l’opéra national du Rhin est flamand. Et c’est également avec l’aide d’un ténor américain, Neil Shicoff, que le monde lyrique remet au goût du jour "La Juive" et le genre auquel elle appartient.
Ces opéras se devaient d’être grandioses, tant scéniquement (mise en scène fastueuse, références historiques ou encore grandes passions) que musicalement (orchestres et chœurs de grande envergure). Alors oui, "La Juive" est vraiment, dans tous les sens du terme, un grand opéra.
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