mercredi 20 février 2013

Mgr Dollmann rencontre les lycéens

Les lycéens s'entretiennent avec Mgr Vincent Dollmann


    Le Séminaire de jeunes est un établissement épiscopal. C’est-à-dire qu’il dépend directement de l’archevêque de Strasbourg. Il a été fondé par Monseigneur Weber en 1946. Dans ce cadre, Mgr Dollmann a accepté de rencontrer les lycéens de l'établissement, le 15 février 2013.

    La matinée  a débuté par une assemblée générale des premières et terminales.  Comme sur un plateau, dans la salle des fêtes de l’établissement trois lycéens au nom de leurs camarades ont posé les questions.

    Dans une courte présentation Jean Thomas rappela que Mgr Dollmann était aumônier au séminaire de jeunes de 1990 à 1996. C’était son premier poste de prêtre.

    Les questions liées à sa vie, à sa vocation, les interrogations des élèves sur la foi, sur Dieu, la curiosité sur les détails de la fonction d’évêque se sont ensuite succédés. La réunion intéressante et animée s’est terminée sur des questions de société et d’Eglise. Le même schéma de rencontre s’est répété dans la matinée avec les élèves de seconde et CPCT (classe préparatoire au cycle terminal).

Sur les questions de la foi, Mgr Dollmann a rappellé que science et foi ne s’opposent pas. « L’homme ne peut se laisser guider que par la raison, par la question du « comment », mais il a aussi besoin de se poser la question du « pourquoi ? » la question du sens.- Il citait Louis Pasteur: « Peu de  science éloigne de Dieu, beaucoup de science en rapproche.»
Sur les questions de société, il avouait que les médias et les hommes politiques ne poussent pas à la réflexion. Ils cherchent des réponses toutes faites du genre « pour ou contre ». « La vie est quand même un peu plus compliquée que cela… Aujourd’hui on veut, au nom de l’égalité, supprimer toutes les différences. Or la différence est source de richesse, c’est elle qui donne la vie !» 
Enfin, quant à la démission du pape, il rappela que Benoît XVI est un homme très libre. C’est au nom de cette liberté qu’il a démissionné. 

La rencontre se termine sur la question de Colin, élève de terminal : « Et si vous aviez le monde en face de vous que lui diriez-vous ? – Il conclut : il faut être fier de ses différences et les cultiver comme des richesses. »

Quelques citations:

  • Le célibat est-il un sacrifice ? Le mot sacrifice veut dire étymologiquement « faire du sacré ». Dans ma vie, je veux donner toute sa place à Dieu. Dans ma vie, je veux me laisser aimer par Dieu. Dans ce sens, je veux bien accepter le mot sacrifice. Malgré le célibat, nous avons besoin d’avoir une fécondité. J’ai eu la chance d’être témoin des fruits de mon travail. J’ai retrouvé d’anciens élèves qui sont allés au grand séminaire comme étudiant ou comme séminariste. Votre nouvel aumônier était un de mes élèves. Des anciens qui me contactent et sont heureux de me retrouver sont signes pour moi de cette fécondité.
  • La foi : c’est pouvoir s’appuyer sur quelqu’un qui ne nous lâchera jamais, c’est s’appuyer sur Dieu. 
  • Science et foi ne s’opposent pas. « L’homme ne peut se laisser guider que par la raison, par la question du « comment », mais il a aussi besoin de se poser la question du « pourquoi ? » la question du sens. Louis Pasteur disait: « Peu de  science éloigne de Dieu, beaucoup de science en rapproche.»
  • Le pardon me permet de faire acte de vérité. Il est important de s’aimer soi-même. Il est dur de s’aimer soi-même. Le pardon nous permet de faire en sorte que le mal ne nous écrase jamais. 
  • Pour ma mission d’évêque, je reprendrai bien les propos que le pape Benoît XVI a dit lors de son engagement: « Je suis l’humble ouvrier de la vigne du Seigneur. »
  •  Le mariage : Le mariage est un choix dur et exigeant. Le divorce est une réalité de souffrance pour de nombreuses personnes. Dans ce domaine, les médias et les hommes politique ne poussent pas à la réflexion. Sur de nombreuses questions de la vie ils veulent des réponses du genre pour ou contre ! La vie est plus compliquée que cela. Le mariage c’est une union entre un homme et une femme. Si on change cela, il faudra changer les définitions dans les dictionnaires. Le mariage pour tous pose la question de l’accueil de tous. L’Eglise a le devoir d’accueillir tout homme, sans distinction. Plutôt que mariage pour tous, j’aurai préféré qu’on utilise le terme d’union pour tous. Aujourd’hui égalité veut dire supprimer toutes les différences. Or la différence est source de richesse, c’est elle qui donne la vie !