Paroisse et séminaire s’unissent dans la prière
A l’abbatiale de Walbourg, le jeudi 8 janvier, un temps de prière à midi a
prolongé la minute de silence. Le curé Philippe Jacquemin, également aumônier
au séminaire de jeunes, la chef d’établissement Véronique Pointereau, l’adjoint
en pastorale Jean Thomas, et le chef de chœur Jean-François Fritsch ont au pied
levé préparé un beau temps de prière pour la paix.
Au séminaire, ce temps de deuil et de solidarité a commencé
à 11h45. Dès le matin des lycéens, spontanément, avaient apposés sur les vitres
du couloir des affichettes avec le slogan « je suis Charlie »
suivies de leur prénom. Dans toutes les classes, de l’école, du collège et du
lycée, professeurs et surveillants, avec les élèves ont pris ce dernier quart
d’heure pour parler de l’événement. Ensemble ils ont dit leur émotion :
« nous sommes choqués, nous sommes horrifiés, nous sommes blessés… »
Ensemble ils ont dit leur compassion, pensant aux douze victimes et à leur
famille. Ensemble ils ont dit leur unité et leur solidarité : « Nous
faisons silence avec eux. » Dans certaines classes, des textes parlant de
la liberté d’expression, de la dignité humaine, ont été lus. Dans d’autres
classes, le professeur a invité les non croyants à faire un temps de silence,
pendant que les autres élèves de diverses religions priaient leur Dieu, les pratiquants chrétiens ont prié un Notre
Père. Ce bel exemple de laïcité a laissé place dans le plus grand respect à la
diversité des convictions.
A l’Abbatiale de Walbourg à midi dix, la chorale avait donné
rendez-vous à tous ceux qui étaient disponibles. Philippe Jacquemin avec son
équipe a dans la matinée efficacement communiqué ce rendez-vous presque
improvisé. De nombreux paroissiens de la communauté de paroisses se sont
déplacés, des élèves du séminaire de jeunes se sont également joints à
l’assemblée. Une prière à plusieurs voix a permis de confier Charb, Cabu,
Wolinski, Tignous, Philippe Honoré, Barnard Maris, Michel Renaud, Mustapha,
Franck et Ahmed, Elsa Cayat et Mustapha. Elle s’est élargie à tous les blessé,
à leur famille.
« Aujourd’hui nous croyons que c’est ensemble que nous
vaincrons le mal,… que nous rechercherons la paix. Aujourd’hui nous croyons que
la haine ne l’emportera pas. »
Après le chant de la chorale « Qui de nous trouvera un
monde meilleur », les jeunes, les paroissiens se sont avancé un à un pour
déposer un lumignon, signe d’espérance au pied de l’autel. Le temps de prière
s’est terminé par le chant « oui la paix » que chacun a repris en
donnant la main à son voisin pour former
une belle chaîne humaine et pacifique.
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