L’esprit d’aventure
Les
première S1, S2 et ST2S ont participé au grand forum des jeunes organisé dans
le cadre des états généraux du christianisme. Cette manifestation a eu lieu
dans l’amphithéâtre de la fac de lettre de Strasbourg.
De
manière très interactive, les journalistes de l’hebdomadaire « la
Vie » ont organisé le débat autour de trois rencontres : le groupe
Coexister, l’association Petit à Petit, et la famille Cortes. En fait, ces
jeunes personnes ont un point commun, c’est leur esprit d’aventure ?
Coexister
Tout
d’abord, Ilan, de religion juive, est diplômé et attaché parlementaire au
parlement européen. Il est aussi l’un des membres fondateurs de l’association
Coexister. Cette organisation permet à des jeunes de différentes religions de
se retrouver. Ainsi, c’est par cinq (un agnostique, un athée, un chrétien, un
juif et un musulman) qu’ils partent faire un tour du monde interconfessionnel
(Interfaith tour). Chacun apporte ce qu’il est. « Nous sommes partis entre
amis, nous sommes revenus entre frères. » Ilan précise : « le
vivre ensemble est un défi qui se construit au quotidien, il se construit du
bas vers le haut. Il concerne tout le monde. En on en parle surtout durant les
temps de crise. Moi je suis né dans la crise, et finalement je me dis que la
crise est une sacrée opportunité pour le vivre ensemble. » Le deuxième
tour du monde est parti de Strasbourg, car la laîcité vécu dans le cadre du
concordat est un beau modèle pour le vivre ensemble.
Un tour du monde aux périphéries
L’Equipe
Petit à Petit a été présenté par Jean, Godefroy et Quentin. Etudiant en prépas,
après deux années où ils ont accumulé de nombreuses connaissances, il trouve
qu’au niveau humain et spirituel, ils n’ont pas eu l’occasion de progresser
énormément. Un soir alors qu’il se retrouve autour d’un petit repas à trois,
ils décident de partir à l’aventure. « Est-ce qu’on se ferait un tour du
monde ? » Voilà la question qui les a mis en route, mais pas
n’importe comment. C’est aux périphéries de l’Eglise que les trois jeunes
chrétiens décident de partir. Le Pape François qui les a rencontré leur a donné
cette idée. C’est ainsi qu’ils ont vécu pendant quelques mois à chaque fois
dans quatre mission différentes : au Cambodge ils ont vécu auprès de religieuses
qui essayent d’aider de femmes pour sortir de la prostitution. Ils ont aussi
travaillé au Bénin avec les frères de Saint Jean de Dieu, pour l’accueil de
réfugiés. « Pour un tel projet, il est important de s’arracher au confort
de la France pour découvrir plus. Notre année avait quelque chose de
complètement différent : passer du Cambodge au Chili puis au Bénin, c’est
passer d’un monde à un autre. » L’équipe a toujours gardé à l’esprit de se
bousculer. « Nous ne nous sommes pas laissés enfermer dans les habitudes,
mais bousculer par les rencontres. Nous gardons cet esprit, car nous ne
voulons pas faire de cette année une parenthèse ». En novembre un
documentaire de 52’ sera réalisé. Il s’intitulera : « un tour du
monde aux périphéries. »
« Aucune
rencontre ne se fait par hasard. Il y a du divin qui prend naissance dans
chaque rencontre. »
Paris-Jérusalem en 232 jours. 6000 km à pied !
La
dernière rencontre de cet après midi s’est faite avec Edouard Cortes. Avec sa
femme Mathilde, il est allé à pied de Paris à Jérusalem.
Pour
présenter ses différentes aventures, il a d’abord cité Antoine de Saint
Exupéry : « Fais de ta vie un rêve et de ton rêve une
réalité. » et Edmond Rostand :
« Il n’y a de grand amour qu’à l’ombre d’un grand rêve. »
« Mathilde
et moi avions une idée de cheminer vers Dieu. Notre soif d’aventure et de
rencontre nous a mis en route. Pour aller à Jérusalem, nous avons traversé 14
pays, nous avons parcouru 6000 km en 232 jours. Nous sommes partis à pied comme
des mendiants. C’est grâce aux autres que nous avons avancés. Demander à
l’autre, cela nous oblige à mettre notre orgueil en poche. Nous sommes sortis
des rapports marchands. On se pose la question : qu’est ce que je suis
quand je n’ai rien. Quand je n’ai pas d’argent. Qu’est-ce que je suis par
rapport à Dieu. »
L’an
dernier, alors que la petite famille s’est constituée, ils sont repartis avec
leur trois enfants, à Rome cette fois-ci et toujours à pied, avec un âne et une
roulotte en plus.
Aux
questions des jeunes, Edouard Cortes répond : « dans l’aventure,
il faut prendre un maximum de risque avec un maximum de sécurité. »
Est-ce
que la misère du monde n’a pas éprouvé votre foi ? « La foi
n’est pas un espèce de certitude. C’est aussi une démarche qui te met en route
vers Dieu et vers les autres. Avoir la foi, ce n’est pas ne pas se poser des
questions, mais c’est se mettre en chemin. »
Pascal Balmand invite à éduquer à la fraternité
Le
samedi matin, c’est à l’église protestante Saint Thomas que se retrouvaient
autour d’une table Stéphane Combe journaliste de la vie, et Jérome Anciberro
Rédacteur en chef de la vie. Ils ont travaillé sur le thème : l’école,
carrefour des tensions.
Pascal
Balmand, secrétaire général de l’Enseignement Catholique, a pris la suite sur
le thème « comment éduquer à la fraternité ». Il a ainsi dialogué
avec Abdennour Bidar, philosophe. Dans l’assistance, l’ancien secrétaire
général Paul Malarttre était présent ainsi que Patrick Wolff, directeur
diocésain.
Thérèse Hargot |
Pascal Balmand et Paul Malartre |
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A la cathédrale, le ministre de l’intérieur et du culte : Bernard Cazeneuve"Les valeurs républicaines sont largement celles de l'évangile"
retrouvez l'allocution du ministre des cultes
Bernard Cazeneuve a rappelé que « même si
elle accueille sur son sol des croyants de toute confession, qui contribuent
eux aussi à sa richesse culturelle, la France est historiquement un pays de
tradition chrétienne ».
« Je
n’ai pas de bienveillance pour les élus qui invoquent la laïcité pour pénaliser
certains Français en raison de leur religion, qui voudraient interdire (…) à
des enfants de pouvoir bénéficier de menus de substitution dans les cantines
scolaires », a-t-il pointé dans son discours, quelques jours après la fin
du menu sans porc décidée par la mairie à Chalon-sur-Saône.
(retrouvez l'article du journal la Croix)
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