samedi 15 mars 2014

La session du Mont Sainte Odile des Chefs d'Etablissement et Adjoints en pastorale


Enseignement Catholique d’Alsace

Questions contemporaines d’anthropologie

Vendredi 14 mars 2014, Patrick Wolff, directeur diocésain de l’Enseignement Catholique d’Alsace, invitait tous les chefs d’établissements, et les adjoints en pastorale scolaire à une journée de travail. 
Les questions contemporaines d’anthropologie, et l’anthropologie chrétienne étaient au programme.


Le Père Fabien FAUL, maître de conférences à l’université Paul Verlaine de Metz a présenté la diversité et la généalogie des théories du genre. Il a partagé une bibliographie très complète sur ce sujet. Il a ensuite exposé toutes les mutations dans la civilisation actuelle avant de définir l’anthropologie chrétienne. 

Après le repas, six carrefours ont permis aux chefs d’établissement et à leurs adjoints de dialoguer sur des situations concrètes qu’ils ont rencontré. Certains d’entre eux ont décidé de quitter leur salle pour profiter du soleil, qui a stimulé ce temps de discussion.

Avec une question,une conviction, ils ont remonté au grand groupe les propos de leurs discussions.

Claude Berruer, venu du national, Adjoint du secrétaire général de l’Enseignement Catholique, diplômé de lettres, d’histoire et de théologie intervient suite à l’exposé des différentes questions et convictions.
Il rappelle que la formation intégrale de la personne humaine est dans le projet de l’enseignement catholique. Il cite le concile Vatican II Gaudium et spes: « l’homme considéré dans son unité et sa totalité, l’homme corps et âme, cœur et conscience, pensé et volonté » 






En vrac, quelques points de l' exposé de Claude Berruer (à partir d'une prise de notes)
    • Important d’exprimer des arguments, mais important que l’école nous aprenne aussi à apprendre à décrire nos sentiments.
    • Se connaître, s’est être capable de mettre des mots sur ce que nous sommes et que nous vivons.
    • Importance de travailler à une éducation affective. Toutes ces dimensions doivent être mis ensemble les unes avec les autres, puisque la personne est une.
    • Formation morale. Comme personne humaine nous avons comme capacité de mettre nos actes à distance, et non pas se limiter au fonctionnement de nos instincts.
    • Une vie confortable et morale peut ne pas avoir de sens. La dimension spirituelle est nécessaire aussi.
Les trois dimensions de la personne
Personna = le masque de théâtre. Il permettait l’identification de la personne.
    • Identité : chaque parent doit aider son enfant à construire son identité. Qu’est ce que c’est que dire je. C’est la question de l’épanouissement personnel
    • Relation : L’individu peut être seul, mais la personne ne vit que dans la relation. Dans une école, il faut permettre de prendre la parole, de dire sa parole…
    • Mystère : il y a une nécessité de redécouvrir la pudeur. 
Changement de regard sur la personne
Regarder la personne comme un être en devenir, comme un être fragile, comme un être relié.
    • Dignité de la personne est inaliénable, que ce soit dans un corps beau et jeune et dans un corps vieux et souffrant.
    • Fragilité : Dieu s’expose dans la condition charnelle et humaine. Incarnation. 
    • La fragilité n’empêche pas le devenir.
    • Il y a un devoir d’espoir pour les adultes. Il n’y a pas d’éducation possible, s’il n’y a pas d’avenir qui s’ouvre.
    • Fragilité, mise en lien permet une mise en devenir.
Une pratique éducative qui cherche à ne pas séparer : une pratique éducative intégrée pour une formation intégrale.

A. La séparation, acte de création ; la nécessité de frontière.
    • La création est séparation.
    • « Le roi a pour première fonction de tracer le périmètre à l’intérieur duquel n’importe qui ne pourra pas faire n’importe quoi. » et plus loin, « le pourtour ampute, certes, mais pour mieux incruster et ce qu’un moi (ou un nous) perd en superficie, il le gagne en durée. » Régis Debray
B. La nécessité de relier.
    • Enseignement, éducation, proposition d’un sens.
    • La proposition d’un sens se fait dans l’enseignement. 
    • Des adultes doivent construire solidairement une formation intégrale.
C. L’importance de relier les disciplines pour construire un savoir et une culture
    • Vrai question sur la transmission des savoirs. Il faut faire sens ensemble.
Des points de vigilance

Accompagner la construction de la personne humaine dans l’articulation du reçu et du construit

    • Importance de parler du genre.
    • Qui suis-je pour juger ?
    • L’altérité est affirmé dès les première pages de la Bible. Cette vérité n’est pas remise en question. Elle ne nous conduit pas à juger. La vérité sans la charité est une idole.
    • L’accompagnement humain et pastoral ne renie pas la vérité. Elle est à chercher. 
    • Redire à nos jeunes : « Nous ne sommes pas notre propre origine. Dans toute vie humaine, il y a du reçu, il a du don. » On donne la vie. La vie je l’ai reçue. 
    • La vocation : ma liberté elle s’exerce à la suite d’un appel. Tout ce que j’ai reçu, qu’est ce que je suis appelé à en faire?
    • Est-ce qu’on est capable d’accompagner les enfants pour qu’ils se connaissent de mieux en mieux, pour qu’ils puissent découvrir ce qui leur permettra d’épanouir au mieux ce qu’ils ont reçu, ce qu’ils ont construit.
    • Pouvons-nous aider chaque jeune à se poser la question : Est-ce que je serai heureux, est-ce que je ferai du bien?
    • Importance de travailler le récit. Aider les jeunes à raconter qui ils sont d’où ils viennent, quels sont ses ancêtres?

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