lundi 9 septembre 2013

nouveau secrétaire général pour l'Enseignement Catholique


M. Pascal Balmand, nouveau secrétaire général de l’enseignement catholique

Nous l'avons rencontré lors de la journée de l'Enseignement Catholique d'Alsace pour les chefs d'établissement et les adjoints en pastorale, organisée par la direction diocésaine à l'ECAM Strasbourg au mois de mars dernier, ainsi qu'à la première convention de l'Enseignement Catholique au Parc Floral de Vincennes le 1er juin dernier. La revue "La Vie" du 27 août 2013 lui donne la parole. Retrouver un extrait de l'article.
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ENSEIGNEMENT
Le nouveau secrétaire général de l'Enseignement catholique fait sa rentrée
PROPOS RECUEILLIS PAR CONSTANCE DE BUOR
CRÉÉ LE 27/08/2013 / MODIFIÉ LE 27/08/2013 À 19H04







Selon Pascal Balmand, nouveau secrétaire général de l’enseignement catholique, l’école devrait transmettre une vision du monde et de la personne humaine libérée de la culture matérialiste ambiante. Entretien.
C’est dans les bureaux de la direction diocésaine de Seine-Saint-Denis, derrière une façade anonyme, de l’autre côté du périphérique, que ­Pascal Balmand nous a reçus quelques semaines avant d’endosser son nouveau costume de secrétaire général de l’enseignement catholique. Avant d’arriver en septembre 2006 dans le « 93 », où les écoles comptent souvent un tiers d’élèves ayant grandi dans des familles musulmanes, ce normalien agrégé d’histoire était enseignant à Sciences-Po et à Saint-Michel-de-Picpus, établissement parisien dont il avait pris la direction en 2000. Depuis janvier 2012, celui qui succède à Éric de Labarre participait au comité chargé d’élaborer le nouveau statut de l’enseignement catholique. Adopté en avril dernier par la Conférence des évêques de France, ce texte de 55 pages témoigne d’un regain d’intérêt des évêques pour l’école et entend « redonner du sens à l’enseignement catholique et à son organisation ». Rencontre avec son nouveau patron.
Le statut de l’enseignement catholique, publié juste avant l’été, insiste sur la question du caractère propre de l’école catholique. Dans quel but ?
Le monde, la société française, l’Église, les enfants et les jeunes ont changé durant ces 20 dernières années ! Avec le temps, le précédent statut – qui datait de 1992 – avait sans doute atteint ses limites. Le nouveau ne s’inscrit pas dans une logique de rupture, mais il prend acte des évolutions, il apporte des inflexions, des précisions et des enrichissements dans une démarche de fidélité. En tout cas, contrairement à ce que j’entends ici ou là, ce n’est pas une « reprise en main ». L’école catholique a toujours été partie prenante de l’Église ! Ce qui est premier, c’est la mission éducative de l’Église, le service qu’elle entend rendre par le biais des établissements et de toutes les personnes qui engagent leurs compétences en leur sein. Ces réalités ne sont pas nouvelles ; simplement, elles sont plus clairement exprimées dans le nouveau statut. Et il n’existe aucune contradiction entre le fait que l’école catholique soit résolument ouverte à tous, et le fait que, pour être ouverte à tous et pour apporter le service qui lui est spécifique, elle vive pleinement sa dimension ecclésiale.
Il n’est pas nécessaire d’être chrétien pour travailler ou étudier dans un établissement catholique. Pour autant, un certain engagement n’est-il pas requis ?
Le chef d’établissement a un rôle central. C’est lui qui se trouve au carrefour de toutes les réalités vécues dans sa structure et au sein de la communauté éducative. Pour sa part, celle-ci, composée des élèves, des enseignants, du personnel, des parents, des bénévoles, correspond en quelque sorte à la manière dont l’école catholique s’efforce d’incarner la notion et la réalité chrétiennes de communion. Tous ont bien leur place dans la communauté, qui n’est pas réservée aux croyants mais qui rassemble tous les acteurs scolaires. C’est bien d’un projet d’éducation chrétienne qu’il est question dans chaque établissement. Mais il est parfaitement possible de s’impliquer dans ce projet chrétien sans l’être soi-même. Dans les équipes, vous trouvez des chrétiens qui s’engagent parce que leur foi est en cohérence avec celui-ci, et également des personnes qui ne partagent ni la foi ni même la culture chrétiennes, mais qui sont pleinement en mesure d’adhérer au projet et de le faire vivre, dans le respect de leur liberté.
Quelle doit être la place de la pastorale dans une école catholique ?
Nous ne sommes pas dans une logique d’aumônerie. Les heures dédiées à la pastorale scolaire ne prennent sens que si elles constituent l’une des facettes d’une dynamique globale embrassant tout le quotidien de l’établissement. De toute façon, un projet chrétien d’éducation ne consiste pas à élever des jeunes chrétiens, mais à essayer d’élever chrétiennement des jeunes : cela concerne aussi bien la façon d’organiser le temps du repas à la cantine que la façon d’enseigner. La dimension pastorale de l’école catholique passe donc d’abord par le regard que l’on porte sur les personnes, notamment sur les élèves.
Et l’annonce de la foi ?
Elle relève d’abord du témoignage et du partage. L’un des plus beaux services que peut offrir l’enseignement catholique, ce sont des établissements qui soient des lieux de confiance et d’espérance, dans une société au sein de laquelle les enfants et les jeunes en manquent trop souvent. Mais, par ailleurs, les établissements sont appelés à proposer une vie d’Église aussi riche que possible, en lien avec les paroisses, les congrégations, les mouvements et à travers les temps de prière, les célébrations, les rassemblements, comme par le biais de la formation chrétienne stricto sensu. Il faut donc distinguer, d’une part, le projet chrétien d’éducation et, d’autre part, l’invitation à une vie ecclésiale assumée qui ne relève pas du menu unique obligatoire, mais qui s’adresse à chacun dès lors qu’elle revêt du sens pour lui.
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> Retrouvez l'intégralité de cette interview ainsi que notre dossier "A quoi sert l'école catholique ?" dans le numéro 3548 de La Vie, disponible en kiosque et version numéro dès jeudi 29 août.

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