Rencontre à Caritas Woerth
Mme Émérence Hufschmitt et les bénévoles de Caritas Woerth présentaient la boutique sociale de Woerth à Mgr Ravel le samedi 28 septembre . Disponibilité, bienveillance, être avec les personnes, sont les priorités de leur équipe. En 2018, la boutique a accueilli 301 personnes, venus de 31 villages différents. La dépense de la boutique s’élevait à 45450€. Elle est possible en majorité grâce à des dons, grâce à différentes animations lucratives et à quelques subventions.
Après la présentation, Mgr Ravel a remercié toute l’équipe pour son accueil.
Il a partagé quelques réflexions.
«Je tiens à l’ensemble du spectre de l’Eglise que je découvre durant cette visite pastorale : rencontre avec les jeunes , liturgie, mais aussi la charité. »
- Pour le don que l’on fait aux autres, c’est plutôt les bénéficiaires que l’on devrait remercier, car ils nous mettent en mouvement.
- Dans les années 60, on rêvait que la pauvreté disparaîtrait. Durant ces années nous n’avons pas été sans rien faire, mais elle existe toujours.
- Vous êtes la charité collective de l’Eglise ? Vous avez passé d’une charité improvisée à la charité organisée. Cette charité organisée ne nous prive pas de la charité improvisée, ne nous prive pas de donner.
- L’Eglise ne veut pas faire de politique ? Dans le domaine de l’immigration, restons très libre, mais aidons les personnes que nous accueillons. Allons jusqu’au bout avec elles, jusqu’à l’intégration.
- « La honte avait envahi mon corps. » témoignait une personne que vous aviez accueilli. Cette phrase m’a marqué. Nous n’arrivons pas toujours à écouter. On aurait envie d’être généreux. Pour cela, ne faut-il pas apprendre à tendre la main. Cela n’est pas un sentiment aussi simple. Une fois qu’on l’a expérimenté, on a un autre regard sur la charité.
- Merci pour tous les ateliers que vous mettez en place et qui permettent de lutter contre la solitude. La solitude est peut-être la pire de toutes les pauvretés nous disait mère Térésa
Les jeunes manquent dans nos communautés. La solidarité permet une vrai maturation de la jeunesse. Pour moi, elle a été une expérience formidable. Quand j’étais jeune, on a fait appel à ma générosité, pour aider à emmener et à pousser des personnes handicapées en fauteuil. Cela m’a permis de découvrir la joie de se donner.
N’oublions pas que pour beaucoup de personnes, l’étape de la sensibilisation est nécessaire. Les coups que certaines personnes ont eu dans leur vie ont pu les rendre insensible. Ne perdons donc pas le temps de la sensibilisation.
Soyons très humbles. Nous n’avons pas toutes les mêmes sensibilités. C’est la rencontre qui nous rend sensible.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire